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Découvrez l’église de Revigny

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Un village de 270 habitants près de Lons-le-Saunier (préfecture du Jura), situé au fond dune « reculée » jurassienne typique, traversé par une rivière (la Vallière). Ses pentes sont sillonnées par deux anciennes voies de chemin de fer aux superbes ouvrages dart (ponts, viaduc, et tunnels maintenant éclairés), transformées en voies vertes par la communauté dagglomération (ECLA). La plupart des maisons en pierre datent du xviiie siècle. Au centre du village, on peut admirer, entourée par son cimetière, la belle église romane dont le toit en laves a été entièrement refait en 2013.

Il sagit de l’église paroissiale de lAssomption, inscrite au titre des Monuments Historiques depuis le 13 juin 1991.

L'église révèle son joyaux

Il s’agit bien d’une révélation ! 

Lors des travaux de réfection de son toit en laves, une infiltration d’eau a fait tomber plusieurs couches de plâtre, révélant au grand jour en décembre 2013, des fragments de peintures murales. 

Avec l’aide technique et financière de la Direction Régionale des Affaires Culturelles, le Conseil Municipal a engagé les travaux de dégagement fin 2014. Ce sont alors des peintures du XVᵉ siècle, d’une facture exceptionnelle et aux couleurs étonnamment fraîches, qui sont apparues sur les trois faces du chœur de l’église.

Les différents spécialistes, archéologues, conservateur régional, restaurateurs et historiens consultés, sont unanimes : c’est un trésor qui est dévoilé après avoir été enfoui pendant plusieurs siècles.

Il s’agit d’une illustration de la Passion du Christ. Cette suite de scènes (dix-sept) semble bien être unique en France, du fait de son étendue, mais aussi par son apparition précoce dans l’histoire de ce qui deviendra plus tard, avec les franciscains, un « Chemin de Croix ».

Peintures cachées

C’est probablement au XVIIe siècle ou au début du XVIIIe, que les peintures murales ont été recouvertes. En effet, les archevêques de Besançon, lors de leurs visites pastorales, réclamaient que les églises soient blanchies. Elles ont été alors abondamment bouchardées pour être recouvertes d’un enduit blanc. Les trous de bouchardage devront faire l’objet d’une campagne de restauration.

Un ensemble qui préfigure ce que seront les Chemin de Croix

La description de lensemble reste fidèle aux textes évangéliques. Chaque tableau concentre un ensemble dinformations qui rendent la lecture facile, parfois même à la manière de nos bandes dessinées actuelles :

Apôtre endormi au Mont des oliviers

 Le baiser de Judas lors de larrestation du Christ

les différentes présentations du Christ devant Caïphe, puis devant Ponce Pilate.

Sur le mur du chevet

À ce cycle de scènes de la Passion, sajoutent sur le mur Est du chœur, bien visible depuis la nef, des figurations de saints personnages, peut-être en rapport avec le commanditaire – inconnu – des peintures. On notera ainsi, une représentation très rare de saint Côme et de saint Damien, patrons des chirurgiens et pharmaciens dont on distingue bien dans les mains de saint Côme, une verrerie « médicale », vase à décanter les urines ou « matula », typique du XV° siècle, tandis que saint Damien tient le fameux flacon dOpopira, véritable panacée !